Qui est Petr Vabrousek…‏

Petr comme son nom le laisse imaginer est tchèque. Mais il est plus connu pour son appétit à enchaîner les ironmans sous les couleurs du Team Kiwami… Mais là où certains pensent qu’il ne fait que de l’ironman, ils n’ont qu’une idée approximative du personnage.

Rencontre avec le recordman du monde des Top 10 sur ironman (78), mais pas que ! A l’occasion de sa participation à son énième ironman Western Australia à Busselton, Petr Vabrousek tenait le jeudi d’avant course une conférence dans une librairie de Perth tenue par Milan, un tchèque expatrié en Australie (à gauche sur la photo).

Voici pour les bilingues qui maîtrisent le tchèque le lien de sa conférence :

Mais pour les autres, en voici les grandes lignes :

A l’âge de 10 ans, Petr se définissait comme un adolescent pour le moins sédentaire. Il prend l’exemple qu’il ordonnait à ses frères d’aller lui chercher son livre lorsqu’il souhaitait lire assis confortablement dans le canapé.

Même si il avait une passion pour les poissons, c’est par la volonté de ses parents qu’il s’adonna à sa première activité physique avec ses frères: l’aviron. L’un de ses frères était doué dans cette discipline et lui prit du plaisir.

Plus tard, suite à la lecture d’un journal local, Petr décida de s’inscrire à une course à pied où la légende tchèque venait courir: Emil Zatopek.

A sa grande surprise, Petr réussi à finir la course mais à l’avant dernière place totalement exténué Par la suite, il lu également un article au sujet d’un triathlon. Encore une fois, il s’inscrit sans savoir s’il sera en mesure de finir notamment à cause de la natation.

En 1989 avec l’ouverture des frontières, il fut comme le reste de la population autorisé à voyager. Son premier voyage l’emmène à Paris, puis Venise. Il entama ensuite l’université à Brno avec un Master en économie et un Master en Marketing.

A la suite de son cursus universitaire, il eu à résoudre un dilemme, soit accepter la proposition d’un travail alléchant sur Prague qu’il lui était proposée soit de continuer à vivre sur Brno avec la jeune femme qu’il venait de rencontrer qui deviendra par la suite sa femme. Il refusera le poste et s’inscrit dans le club de triathlon de Brno pour sa 1ère licence de triathlon et se maria… Leur lune de miel se fit à Hawaii !

Et sans être au courant que se tenait durant la même période le championnat du Monde ironman, ce fut la 1ère fois qu’il regarda un Ironman. Et assis confortablement dans un spa avec sa femme, ils rigolaient de l’état physique dans lequel les triathlètes s’étaient mis pour franchir la ligne d’arrivée. Sa pensée à ce moment était qu’il ne participerait jamais à ce genre de distances…

Il pensait qu’il n’était pas capable de de relever le challenge de ce format extrême. Or, après une grosse année de préparation et la naissance de son fils, il changea de vision. Il passa du court au longue distance.

Deux ans plus tard, il était sur la ligne de départ de l’ironman d’Hawaii et du fait de la date de la finale ironman, il manqua les 15 anniversaires de mariage qui suivirent !

Mais le triathlon n’est pas sa vie. Sa famille est sa priorité c’est pourquoi il s’efforça de trouver une façon de conjuguer sa passion pour le triathlon et sa famille.

Chacun sait que c’est la préparation qui est chronophage. Il décida donc de ne faire que courir allant jusqu’à enchaîner 8 Ironman en 9 semaines…

Quelle est donc sa semaine type :
3 jours de tapering puis l’ironman le dimanche et 3-4 jours off avec notamment le déplacement. Sa famille aime l’accompagner sur les courses surtout en été. En hiver, il ne court (en compétition) qu’une fois par mois.

Lorsque son fils commença à aller à l’école, il arrêta les camps d’entraînement, preuve de son attachement à sa famille.

Ses 2 meilleures courses furent après les naissances de son fils et sa fille quelques années plus tard. Il adapta également son entraînement en conséquence avec plus de séances indoors…

Petr est un Ironman accompli mais il aime découvrir de nouvelles expériences, c’est pourquoi il s’était engager sur le marathon du Pôle Nord qu’il gagna. Pour se faire, il s’était notamment entraîné dans un frigo industriel à -26° pour s’acclimater.