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Vainqueur du Triathlon Longue Distance de l’Alpe-d’Huez en 2015, le breton Arnaud Guilloux arrive sur le circuit PRO IRONMAN sans faire de bruit mais avec l’ambition de rivaliser avec les meilleurs. Ses compétences à vélo feront d’Arnaud un adversaire redoutable sur l’IRONMAN 70.3 Pays d’Aix.

Arnaud, peux-tu te présenter ?

Arnaud Guilloux, 27ans, originaire de Brest (29). Je suis triathlète depuis 3 ans, et je me suis penché sur le longue distance depuis la saison dernière. Avant de faire du triathlon, j’ai eu un passé dans la natation, la course à pied, pour finir sur un vélo. Je travaille au sein d’Airbus Defence & Space à Brest depuis 3 ans où j’évolue en tant qu’Inspecteur/Contrôleur. Je suis entrainé par Pascal Redou depuis pas mal de temps, et je reçois de très bon conseils de mon ami Benoit Nicolas, champion du Monde/Europe de Duathlon. Ma saison 2015 se résume à plusieurs faits marquants : Champion de Bretagne distances S, M et L, Vice-Champion de France Longue distance (L), Victoire au Triathlon International EDF de l’Alpe en étant le premier Français à inscrire son nom au palmarès de cette épreuve mythique, 5ème au triathlon international de Royan..

Pour les fans de triathlon, tu es surtout connu pour être « l’homme à la roue pleine de l’Alpe d’Huez ». Quels sont les secrets de ton talent à vélo ?

La roue pleine dans l’Alpe d’Huez, elle fait beaucoup parler, mais c’est un choix longuement réfléchi, et je ne suis pas le seul à le faire… Mon talent, si l’on peut appeler cela un talent, je parlerais plus de discipline de prédilection, vient peut-être de mes années dans le cyclisme. Aujourd’hui , j’évolue au sein de l’équipe VCP Loudéac (1er catégorie), réserve de l’équipe professionnelle Fortuneo Vital Concept. Le vélo forge un moral (aléas météo, charges d’entrainement), et une condition physique. Et puis en Bretagne c’est un peu le sport régional ! Cette hiver je voulais progresser au niveau de la course à pied sur Semi-marathon, quitte à mettre un peu le vélo de côté. Connaissant mon calendrier de triathlon 2016, je pouvais me le permettre. J’ai obtenu un chrono de 1h10min15sec (Quimper), à 15 secondes de mon objectif mais un bon chrono quand même !

Tu es néo-pro sur le label IRONMAN, quelles sont tes ambitions sur le circuit ?

Pour 2016 les ambitions sont « faibles ». Je souhaite participer à plusieurs 70.3, comme Aix en Provence qui est l’un de mes premiers objectifs de la saison. Je ne souhaite pas jouer la qualification à Kona sur le format IM, étant donné que je vais découvrir le format cette saison. Dans les années à venir pourquoi pas, je me trouve jeune pour ces distances donc on verra d’ici 2-3 ans… Sur 70.3 en fonction des circuits, il y a sûrement moyen de jouer des coudes avec de bons athlètes ! Prendre du plaisir c’est avant tout ma source de motivation.

Comment arrive-t-on à jongler entre la vie familliale, professionnelle et du coup sportif à haut-niveau ?

C’est pas tous les jours faciles… 3 rôles importants, je me dis surtout que j’ai la chance d’avoir une femme comme j’ai. Tant que mon niveau est satisfaisant, je continu ! Niveau timing, je m’entraine après le boulot, le midi sur la pause déjeuner. La moindre demi-heure est utilisée dans la famille, on a tous le temps des choses à faire. Je n’ai pas d’aménagement horaire à mon travail donc je jongle comme je peux !

Comment fut ta préparation hivernale ?

Un bel hiver ! Nous avons eu une météo clémente qui m’a permis de « faire des bornes ». Les séances de fractionnés commencent à passer facilement, et les beaux jours arrivent ! Je fignole ma préparation avec un stage à Nice avant la course d’Aix en Provence. J’y vais avec de nombreux triathlètes locaux, notamment Sébastien Escola qui est devenu mon sparing partner sur Brest.

Quelle est la suite de la saison pour toi ?

J’avais prévu une saison avec IRONMAN 70.3 Pays d’Aix/ IRONMAN Nice / France LD / Alpe d’Huez / Embrunman, mais j’ai envie de me tester sur le circuit fédéral, avec une sélection en équipe de France, si mes résultats satisfassent les sélectionneurs. Une participation au Championnat du Monde en conséquence. La commission tombe en milieu de saison, donc j’ai fait le choix de supprimer l’IRONMAN France Nice, malgré la beauté de l’épreuve pour être au top au France LD. En cas de non sélection plusieurs IRONMAN 70.3 me font de l’œil, mais je reste concentré pour le moment en visant une sélection national. Les sponsors étant limités pour réaliser de gros déplacements, je ne peux pas me permettre de voyager à travers le monde à mes frais, d’où la raison de réaliser des courses nationales…