Article paru dans le magazine 207 _juillet 2021 / Rédigé par Simon Billeau

Le vélo ou draisienne, du nom de son inventeur allemand en 1817, est la plus belle invention de l’être humain (c’est mon avis personnel !) Cependant, il n’était pas encore doté de pédalier. Il a fallu attendre 1861 pour qu’un français, Pierre Michaux, l’invente. Le vélocipède était relativement inconfortable du fait des roues en bois cerclées de fer. Le caoutchouc autour des roues apparut en 1869. C’est John Boyd Dunlop qui a inventé la chambre à air pour les roues de vélo en 1887.  Et l’histoire de la chambre à air est longue et riche en évolutions !  Voir un nouvel acteur sur le marché apportant quelque chose d’innovant est donc toujours intéressant. Comme pour Tubolito et sa chambre à air compact et hyper légère.    

Le marché de la roue du vélo est en perpétuelle évolution, que ce soit dans le milieu de la route ou du VTT. En effet, sur route, après les boyaux et les pneus avec des chambres à air en latex, le tubeless a fait son apparition. Ce dernier semble être le favori de l’industrie du cycle. Et pourtant le monde du cyclisme pro s’en écarte… En VTT, la circonférence des roues n’a fait qu’augmenter, en passant de 26 à 27 »5 puis 29ER ces dernières années. On a même aperçu cette année au salon du cycle à Melbourne en Australie des roues de 36ER montées avec des moyeux DT Swiss 350 !

Les évolutions passent mais les fondamentaux restent. L’exemple des pros qui reviennent à rouler sur des pneus avec chambres à air est révélateur d’une société qui tente de se “technologiser” à outrance en oubliant les critères prépondérants de la performance. Pour gagner une course cycliste ou un triathlon, il faut évidemment aller vite, encore faut t-il rallier l’arrivée !

De mon expérience personnelle, j’ai usé et abusé de toutes les technologies et de la quasi-totalité des produits que cette industrie offre. J’avais été séduit par les sirènes des pneus tubeless, promettant des gains en résistance de roulement et surtout en résistance aux crevaisons. Les résultats promis par les pneus tubeless sont bien réels, tout comme le surcoût ou la maintenance de ces derniers.

Si vous comparez la conversion d’une paire de roues existantes avec l’achat du fond de jante, des valves, du liquide anti-crevaison et des pneus tubeless contre l’achat d’une paire de chambres à air Tubolito, le budget n’est pas le même !

En voici la description rapide la plus courante pour un montage tubeless :

  • 2 pneus GP 5000 TL : 2×72,90 €
    • 2 valves tubeless : 12,49 € pour la paire de génériques
    • fond de jante : 8,99 € pour un rouleau de 10m
    • le liquide anti-crevaison : 7 €
    • main d’oeuvre pour la conversion : 50 €

                    Total : 224,28 €

Maintenant voici le même calcul pour un montage pneus avec chambres Tubolito :

  • 2 pneus GP 5000 (non TL…) : 2×62,90 €
    • 2 chambres à air Tubolito Road : 2×29,90 € 

                    Total : 185,60 €

La différence est de l’ordre de 40 à 50 € (selon les prix catalogue constatés). Sans oublier à cela qu’il faut ajouter 30 mL de liquide anti-crevaison tous les 6 mois par roue… Et si vous savez monter vous-même vos pneus tubeless, le budget est similaire.

En termes de poids, le montage avec les chambres à air Tubolito sera également plus léger. En effet, les 30 mL de liquide anti-crevaison associés à la valve dépassent les 39 g de la chambre à air Tubolito.

Du côté de la résistance de roulement, Aerocoach UK est une compagnie anglaise qui produit des roues et composants optimisant l’aérodynamisme. Ils sont également spécialisés dans les tests et aiment à présenter leurs résultats sur leur site internet.

Clairement, leurs résultats montrent que les chambres à air en latex sont les plus rapides, juste devant les nouvelles générations de chambres à air en polyuréthane (Revoloop, Tubolito, Schwalbe) et plus largement devant les chambres à air butyl. En conséquence, sur le plat, les chambres à air Tubolito permettent d’avoir une résistance de roulement relativement proche des meilleurs chambres à air en latex (3 watts d’écart) et lorsque la pente s’élève les chambres à air Tubolito reprennent l’avantage grâce à leur poids inférieur mais pour seulement 1 watt. À noter également qu’il a été démontré que les montages en tubeless ou avec une chambre à air en latex donnent des résultats similaires en termes de résistance de roulement.

Si vous souhaitez alléger votre vélo d’environ 160/180 g par rapport à votre montage en chambre butyl, Tubolito est pour vous. Si vous préférez rester en tubeless, lisez ce qui suit !

Le poids économisé au niveau des parties distales des roues permet d’améliorer l’inertie de rotation. La réflexion sur l’inertie se fait en référence à la première loi d’Isaac Newton, dite « sur l’inertie ». Concrètement, l’inertie est « la résistance des objets pesant au mouvement qui leur est imposé » (Le Robert). Dans le cas des roues de vélo, plus les roues sont légères en leur extrémité distale, plus elles sont faciles à accélérer. On comprend donc aisément que les chambres à air Tubolito peuvent s’avérer une arme redoutable pour les courses vallonnées, type le triathlon de l’Alpe d’Huez ou l’Embrunman.

Le Tubolito est fabriqué à partir de ce que les fabricants décrivent comme un élastomère thermoplastique. La chambre à air est dépourvue de couture et est réalisée à partir d’un tube continu qui est ensuite soudé au niveau de la valve.

Le montage est également un atout et pour ainsi dire bien moins compliqué qu’une conversion tubeless. En fait, je dirais que c’est même plus facile qu’avec un tube normal, pour deux raisons : La première est que la chambre à air Tubolito ne doit être gonflée à l’extérieur du pneu que de 8 psi ou moins d’un bar pour lui donner sa forme. Il reste donc beaucoup d’espace dans le pneu pour le faire rentrer. Deuxièmement, la couleur orange le rend facile à voir. Lorsque vous en finissez à rentrer le talon du pneu, la chambre à air orange est facilement reconnaissable pour savoir si vous l’avez coincée entre la jante et le pneu.

Contrairement aux chambres à air en latex, mes chambres à air Tubolito sont restées gonflées pendant plus d’une quinzaine de jours sans que je n’ai eu le besoin de les regonfler. L’entreprise revendique également certains avantages en termes de résistance à la perforation. D’après leurs tests, il faut deux fois plus de force pour pousser une aiguille à travers l’élastomère qu’un tube standard. C’est donc un avantage considérable pour la résistance aux crevaisons.

Un léger inconvénient est que vous avez besoin d’un kit de patch spécial (Tubo Patch kit), qui contient cinq patchs et coûte 3,90 € si vous souhaitez réparer vos chambres à air Tubolito. Pour ma part, je les utiliserais comme des chambres à air de secours pour les entraînements et compétitions si j’étais équipé en pneus tubeless ou pneus avec chambre à air. Elles prennent tellement peu de place et sont tellement légères qu’elles sont facilement transportables.

Pour les vélos de route, elles sont disponibles en une seule taille pour des pneus de 18 à 28 mm et trois longueurs de tige de valve (42, 60 et 80mm). Elles peuvent être utilisées avec des rallonges et en toute sécurité avec des freins à disque ou sur jante. Elles sont également disponibles dans une gamme de tailles de VTT et de cyclo-cross/touring

L’équipe Tubolito est en train de révolutionner la chambre à air. Récemment, ils ont également lancé le PSENS qui est une puce électronique qui se situe dans la chambre à air et qui communique avec votre smartphone pour vous donner la pression de gonflage par bluetooth.

En conclusion, Tubolito est selon moi une sérieuse alternative au tubeless, sans les contraintes. Tubolito est le leader du marché pour économiser du poids sans altérer la résistance aux crevaisons, bien au contraire.