Triathlète amateur mais non moins finisher de l’IRONMAN France Nice à deux reprises, Sébastien VIARS, ancien international du rugby nous fait le plaisir de partager la fin de sa préparation.

Tout comme bon nombre d’athlètes amateurs engagés cette année, il a fait bon gré mal gré avec les conditions climatiques difficiles et avec les impératifs d’une vie professionnelle et personnelle bien remplie… avec pour seul objectif, celui d’être présent le 23 juin prochain dans la Baie des Anges où il s’élancera pour la 3ème fois !

Rencontre et dernières confidences de cet habitué des grandes échéances.

 

Nous vous avions rencontré il y a 3 mois… nous voilà à moins de 10 jours du grand Jour… Comment allez-vous ? Comment vous sentez-vous physiquement ? Moralement ?

Pour le moment, tout va bien, la fatigue est là mais c’est normal. Il faut serrer les dents pour bien finir la préparation. Il me tarde évidement d’y être et me replonger l’espace d’un weekend dans cette compétition fabuleuse au milieu de tous ces sportifs et bénévoles ayant la même passion.

Le triathlon et la préparation à l’IRONMAN demandent beaucoup d’heures d’entraînement ? Pouvez-vous nous dire en moyenne combien d’heures par semaine vous avez consacré à l’entraînement cette année ? Avez-vous eu des soucis en particulier ? Blessure,… ?

Ma préparation est assez irrégulière en nombre d’heures. Entre 5h et 12/13h. Je me suis entrainé différemment que les autres années sur les conseils de Bruno Dallariva mon coach et ami, avec des séances plus courtes mais plus intenses. Pas de gros soucis physiques en particulier. Certes, le dos me fait souffrir sur le vélo et une épaule en nageant mais j’ai été habitué à gérer ce genre de contraintes au rugby. La contrainte majeure reste la partie professionnelle… rendant délicates les séances soutenues … Comme on a rien sans rien, j’ai évité de me poser trop de questions.
 

Une année 2013, marquée par des conditions météo difficiles (même dans le sud de la France)… cela a-t-il perturbé votre préparation ?

Ca a été évidement compliqué, surtout moralement. Le plaisir et l’enthousiasme ont toujours fait partie intégrante de ma préparation depuis que je fais du sport mais je dois avouer que cette année, il a fallu aller le chercher loin le plaisir … On s’est adapté avec Bruno et l’on a fait un peu plus de course à pied et natation que de vélo à une certaine période.

Vous approchez le point culminant de votre challenge… qu’est ce qui a été le plus dur pour vous pendant tous ces mois de préparation ?

A chaque fois, c’est la même chose, le plus dur à gérer est cette fatigue latente qui nous use au fil des jours. On est fatigué et il faut aller s’entrainer et travailler. Je n’ai pas de kiné à disposition pour un massage salvateur comme c’était le cas pendant 15 ans … Pour autant, la fatigue du début de séance disparait souvent rapidement et l’on finit par être satisfait

S’il fallait refaire toute cette préparation, feriez-vous les choses différemment ? Changeriez-vous quelque chose en particulier ?

Je pourrai répondre à cette question après la course … Le temps aurait été meilleur, on aurait certainement modifié quelques séances mais je suis vraiment satisfait jusqu’à maintenant.

Avez-vous une appréhension en particulier ? Des doutes ? (parcours, alimentation, chaleur)

Je n’ai pas d’appréhension particulière, c’est l’avantage d’avoir fait du sport de haut niveau. Et puis, ce sera ma 3ème participation. J’ai tout à fait conscience que ce n’est pas pour ça que ça se passera mieux cette fois et c’est ce qui me plait. Des doutes sur ma capacité à sortir de l’eau en même temps que le frérot et monter aussi vite que lui le Col l’Ecre ? C’est certain

La chaleur, on essaiera de gérer et l’alimentation, mon épouse est diététicienne avec un DU de nutrition et sport, donc pas d’inquiétude. Je saurai ce que je dois manger et quand.

Quant au parcours, on le connait bien et il me tarde d’être dans l’arrière pays niçois même si j’ai toujours terminé la partie vélo très fatigué (c’est rien de le dire …). J’aimerais arriver au parc à vélo un peu moins émoussé que d’habitude. C’est en fait celle-ci ma plus grosse appréhension.

On peut dire que vous connaissez plutôt bien les lieux puisque vous avez déjà participé à l’épreuve… pouvez-vous nous dire un mot sur le parcours vélo et donner quelques conseils aux athlètes qui s’élanceront le 23 juin prochain et qui découvriront le parcours de l’IRONMAN France Nice ?

Le plus gros problème qu’ils vont avoir, c’est qu’ils vont vouloir revenir dès l’année d’après. Pas forcément le soir en arrivant … mais le lendemain au réveil … je leur laisse découvrir ce sentiment.

Le parcours vélo ? on a parfois envie de s’arrêter et prendre des photos tellement c’est beau mais je n’ai jamais vu un triathlète amener son appareil … De la montée mais pas de forts pourcentages (sauf sur 200m au 25ème km environ) qu’il faut gérer et ne pas se laisser déborder par son enthousiasme car ça monte longtemps et comme on a envie « d’envoyer des watts » dans les parties plates et faux plats descendants, on peut facilement se griller surtout dans les 20 derniers km qui sont plats mais avec du vent de face.

Avez-vous un objectif de temps dans un coin de la tête ? 

Bruno, mon coach, en a un pour moi mais je vais rester prudent. Disons que je voudrais faire mieux que les 13 heures des éditions précédentes. Une préparation plus ciblée et 2 kg en moins, je ne sais pas combien ça peut faire à l’arrivée ??? En tout cas que les participants se rassurent, je ne vise pas Hawaï …

Quelle sera votre force et votre faiblesse sur ce genre d’épreuve d’endurance ?

La force sur ce genre d’épreuves que doivent avoir tous les athlètes, c’est la capacité de résister à la souffrance et pendant longtemps. Il faut s’y préparer. Si l’on s’entraine correctement, on a une normalement une petite idée de ce qui nous attend. Ma force, c’est d’avoir le frérot pas trop loin, un regard me recharge un peu en glycogène … Quant à mes faiblesses, il faudrait des pages,  je suis mauvais dans les 3 disciplines MAIS je vais m’accrocher, vous pouvez compter sur moi…

Un conseil pour un néo-triathlète qui hésite encore à se lancer dans l’aventure de l’IRONMAN ?

Une belle aventure qui lui permettra d’aller chercher des qualités qu’il ne soupçonnait pas avoir. Il pourra raconter fièrement cette journée particulière à ses petits enfants. Qu’il soit bien conscient qu’il faudra aller se la chercher sa médaille de finisher, un simple certificat médical ne suffira pas …

Et un dernier mot pour vos « adversaires / compagnons de route » du jour qui se frotteront à l’IRONMAN le 23 juin prochain !?

Je n’aurai pas d’adversaires mais que des compagnons de route avec qui je passerai un moment avec certains notamment sur le marathon. C’est malgré tout un vrai moment d’échanges avec des gens que je ne reverrai surement jamais mais ces moments là comptent.

 

Un grand Merci à Sébastien ! Nul doutes que ses conseils avisés intéresseront nos apprentis triathlètes et toutes celles et tous ceux qui hésitent encore à franchir le cap !

Rendez-vous le 23 juin pour suivre son aventure et rendez-vous le 24 juin pour ceux qui seraient tentés par l’édition de 2014 !