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Nice, le berceau du triathlon français. Depuis 1982, la Promenade des Anglais a vu défiler des milliers de triathlètes, amateurs comme professionnels ayant donné ses lettres de noblesse au triple effort. Devenu IRONMAN France Nice en 2005, l’épreuve est le plus grand rendez-vous français de la saison IRONMAN. Celle que l’on vient faire pour le dépassement de soi, pour participer à son histoire, pour la première fois ou encore parce qu’on ne s’en lasse pas. Et tout simplement parce que c’est Nice, Nissa la Bella. Rencontre avec Alexia Bouthiaux, athlète groupe d’âge et locale de l’étape, pour laquelle l’IRONMAN France Nice n’a (presque) plus de secret.

Alexia Bouthiaux (crédit @activ’images)

Alexia, tu as participé cette année à l’IRONMAN France Nice, mais tu avais également pris part à l’édition 2019. Quel est ton parcours triathlon, qui t’a conduite sur la ligne de départ de l’IM de Nice ? 

Je viens de la course à pied avec comme distance de prédilection le marathon. Je voulais diversifier mes entraînements, alors le triathlon s’est imposé à moi et je suis très vite passée aux distances half, avec l’idée de faire un full dans la tête. Nice s’est imposé naturellement car c’est la course à la maison et surtout la possibilité de faire le parcours à l’entraînement.

En 2022, tu as donc remis ça, puisque tu étais à nouveau au départ. Conditions météo idéales, ligne d’arrivée franchie en 12:19:47. Quel sentiment domine ? Quel souvenir gardes-tu de la course ?

L’édition 2022, c’était un report de 2020. Cette fois, pas de canicule par rapport à 2019, mais un vent très fort sur le marathon. Le nouveau parcours vélo est très beau, mais vraiment plus difficile, ce qui m’a fait beaucoup souffrir sur la course à pied. À l’arrivée, je n’étais pas contente de mon temps sur le marathon. J’étais venue chercher une qualif’ et j’étais 4ème. Avec le recul, une très belle course avec un parcours vélo très exigeant.

Et sur cette édition 2022, une qualif’ pour Kona à la clé ! C’était un objectif recherché ou une belle surprise ?

Oui, j’y suis allée pour ça, donc de la déception à l’arrivée car je finis 4ème, mais une très belle surprise lors de la cérémonie car les 2 premières n’ont pas pris le slot et la 3ème était déjà qualifiée !

Une course à Hawaï effectuée en 13:22:41. Deux épreuves qui n’ont évidemment rien à voir, mais as-tu souvent pensé à ce que tu avais réalisé à Nice pendant ta course à Kona ?

Kona ne ressemble à aucune course ! J’y suis allée pour la finir et à aucun moment je n’en ai douté. Pas besoin de motivation extérieure quand on court dans de telles conditions, on n’a pas le droit d’abandonner à Kona !

« À Nice, le parcours est tellement beau qu’on en oublie le dénivelé ! »

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Faire et finir Hawaï est le rêve de nombre de triathlètes, mais on ne finit pas non plus Nice sur un malentendu… Quels sont les aspects de ta préparation qui ont évolué entre 2019 et 2022 ?

J’ai le même entraîneur depuis 2019, Denis Watrin. La préparation en tant que telle n’a pas vraiment évolué au niveau du volume, mais plus au niveau de l’intensité.

Comme tu l’as précisé, tu es en quelque sorte la locale de l’étape puisque tu ne résides pas loin, près de Monaco. Tu dois connaître le parcours vélo comme ta poche ! Et entre les 2 éditions auxquelles tu as pris part, celui-ci a d’ailleurs évolué. Peux-tu nous dire quels en sont les points forts ? 

Oui effectivement ! Parmi les les points forts, le premier c’est la beauté du parcours et surtout la différence de paysages du début à la fin. Moi je préfère les parcours avec dénivelé plutôt que plats, donc Nice me convient bien. Après, bien sûr, les routes fermées dans le sens inverse de la course, c’est indispensable.

Avoir comme terrain de jeu la Méditerranée puis les parcours vélo du full distance et du 70.3 est un réel avantage. Quels sont les conseils que tu donnerais à un(e) triathlète qui n’est pas de la région et qui serait un peu « effrayé(e) » par les distances, le dénivelé du parcours vélo et le fait de nager en pleine mer, loin des côtes ?

Il faut être polyvalent pour Nice. Savoir monter et descendre. Il faut trouver un terrain d’entraînement qui le permette, mais le parcours est tellement beau qu’on en oublie le dénivelé ! En mer, aucun souci, on ne nage jamais seul(e) en course et il y a des bénévoles en canoë sur tout le parcours en cas de problème. Et surtout la combinaison est autorisée ! Enfin, ne pas négliger la course à pied car il faut être fort(e) dans sa tête pour faire les 4 allers-retours sur la Prom’ !

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Te reverra-t-on au départ à Nice  ?

En 2023, je serai au départ du 70.3 de Nice pour aller chercher une qualif’ pour les championnats du monde en Finlande. En full distance, ce sera celui de Thun en Suisse. Effectivement, je voudrais refaire Kona dans les 5 ans à venir et j’irai chercher la qualif’ à Nice bien évidemment !

Alexia Bouthiaux

Beausoleil, France

Groupe d’âge : 45-49

Club : AS Monaco Triathlon

Tous les détails sur la prochaine édition de l’IRONMAN France Nice (25 juin 2023) :

https://www.ironman.com/im-france