Mike Aigroz a participé hier à son premier IRONMAN 2013, à Port Elizabeth en Afrique du Sud. Une grosse déception puisque les objectifs ne sont pas atteints, mais aussi une forme de soulagement et de fierté, car l’athlète a finalement passé la ligne d’arrivée après une marche épique de 3 heures.

Pour le dossard n° 3, la journée avait pourtant bien débuté, avec une excellente performance dans l’épreuve de natation. D’entrée de jeu, Mike s’inscrit dans le petit groupe de tête qui se démarque rapidement des autres nageurs. Il sort de l’eau en 8e position avec un temps de 49:58.
 
Après une transition ultra-rapide, il s’engage sur la partie cycliste avec un plan de bataille clair en tête : maîtrise de la journée, discipline, ne pas se « brûler » dans les premiers kilomètres. Les sensations sont bonnes. Il prend rapidement la 2° position derrière Faris Al-Sultan. Au 70e km, l’irrésistible Ronnie Schildknecht (le vainqueur du jour) fait parler sa puissance et prend la tête. De son côté, Mike collecte les fruits de sa rigueur tactique en posant son vélo à la deuxième transition avec un prometteur 2e rang (temps de 4:37:40).

Mike entame la course à pied dans de bonne conditions, à une allure normale, malgré la température étouffante. Mais au 15e km les choses se gâtent. Sur une distance de 3-4km, les douleurs apparaissent. D’abord de terribles crampes au ventre, l’estomac en vrac, puis les jambes qui lâchent, le mental s’évanouit et vers le 20e km l’athlète entame sa longue marche. Il se confie : « le conscient voulait bâcher, mais l’inconscient me dictait de respecter cette superbe course et tous ces amateurs qui tirent une fierté énorme d’être simple ‘finisher’. Il m’a fallu trouver des ressources insoupçonnées pour marcher avec de telles douleurs. J’ai vécu cela comme quelque chose de fort intérieurement et malgré la contre-performance je me sens grandi ».

Mike assume les risques pris, notamment le fait de s’aligner à cette importante compétition avec un certain manque de préparation. Le triathlète se donne maintenant deux semaines pour bien analyser sa course, étudier le calendrier et faire les choix qui s’imposent. Hawaii reste bien sûr la priorité de la saison, mais faute de points glanés hier, il faudra redoubler d’efforts. Le travail portera bien sûr en priorité sur la course à pied.