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LES ETIREMENTS DU
SWIMRUNNER

CONSEIL DE PRO

PAR GEOFFREY MEMAIN PRÉPARATEUR PHYSIQUE - RÉATHLÉTISEUR

De nombreux concepts en sport et notamment concernant les pratiques autour de l’entraînement
ne bénéficient pas d’un consensus scientifique sur leurs effets et leur utilisation. Au sein de
ces notions, les étirements (ou stretching) sont un exemple parfait. Malgré le nombre important
d’études réalisées et son utilisation très répandue au sein des groupes d’athlètes, tous ses
effets ne sont pas encore maitrisés. Un cadre méthodologique apparaît de plus en plus clair
mais la disparité de besoins en fonction des disciplines, ainsi que les préférences individuelles
et les différences d’effets des diverses techniques d’étirement. De nombreuses manières de
s’étirer existent et les temps, tensions et moments de réalisation sont variés. Le swimrun est
une discipline d’endurance ne demandant pas de qualités très avancées de souplesse mais
l’usage des étirements reste néanmoins pertinent. Au sein de cet article, nous allons donc nous
intéresser à la présentation des notions autour des étirements, des diverses techniques et leurs
effets, ainsi que l’analyse des besoins et de l’utilité de s’étirer pour le swimrunner.

Définitions des notions autour des étirements

Selon Weineck, « la mobilité est la capacité et la propriété qu’a le sportif d’exécuter, par lui-
même ou avec l’aide d’une force extérieure, des mouvements de grande amplitude faisant
jouer une ou plusieurs articulations ».
La souplesse, elle, peut être définie comme « la capacité à réaliser un mouvement requérant
une amplitude élevée d’une ou plusieurs articulations ». La souplesse est une qualité physique
entraînable spécifiquement, nécessitant une programmation et étant impactée négativement
par le désentraînement. Il s’agit de la propriété intrinsèque des tissus qui déterminent le
degré de mouvement que l’on peut atteindre sans blessure au niveau d’un ou de plusieurs
articulations. Il y a donc la souplesse statique et dynamique. Elle est fortement influencée par
la mécanique, l’anatomie, les conditions environnementales, la cognition, l’émotion ou encore
les réflexes médullaires et supra-médullaires. Cette qualité est limitée par la raideur de la
capsule articulaire et par l’unité muscle-tendon. Autour de ces structures, du tissu conjonctif et
des fascias (enveloppes sur lesquelles les muscles sont en contact) interagissent de manière
continue au niveau intermusculaire. On parle donc plutôt de groupe ou de chaîne musculaire.
L’étirement est un exercice spécifique dont le but est d’améliorer la mobilité par un allongement
progressif du muscle au maximum de ses possibilités.

Rappels anatomiques

Lors d’un étirement, quatre structures sont mises en jeu : les tendons, les muscles, les
aponévroses et les éléments nerveux. Tout cela est lié par des enveloppes externes (fascias)
et internes (divers types de composants) permettant les glissements, le support, le soutien,

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