Page 13 - Trimax_hebdo139_FR
P. 13

Qui est
           Nicolas Geay ?

Nicolas Geay est Grand Reporter au service des Sports de France Télévisions
qu’il a intégré en 2004. Il y couvre pour Stade 2 et Tout Le Sport le cyclisme,
le triathlon et réalise régulièrement des enquêtes. Depuis 2011, il commente
également les courses cyclistes et surtout le Tour de France sur la moto.
Nicolas a commenté le triathlon aux Jeux Olympiques de Londres avec
Frédéric Belaubre. Passionné de ce sport, il d’ailleurs disputé une trentaine
de triathlons, dont une dizaine d’Half Ironman, l’Ironman de Nice et a été
finisher de l’Embrunman en 2006

jouant un gros beauf qui se moque des triathlètes.                Mais José, comme chaque plan com’, c’est du court
Je vous le dis tout de suite, José ne m’a pas fait rire.          terme, le règne de l’immédiateté. Quand briller sur
Je ne le trouve pas drôle. Qu’importe car je ne suis              la scène internationale, c’est l’aboutissement de
pas la cible.                                                     dizaines années de travail, de maturation physique
Dans cette campagne de com’, la fédé s’adresse aux                et mentale. Une construction longue. Une politique
                                                                  de petits pas.
                                               jeunes et à        Je reste d’ailleurs convaincu que pour enfin se séparer
                                               ceux qui ne        de l’étiquette de « petit sport » -en a-t-il intérêt ? c’est
                                               connaissent        un autre débat-, le triathlon a surtout besoin de têtes
                                               pas le triathlon,  d’affiche performantes d’abord et ensuite si possible
                                               et pour qui        avec une gueule et une histoire qui peuvent toucher
                                               cette discipline   et émouvoir des millions de téléspectateurs.
                                               semble
                                               inaccessible et    Mais, pour ça, il faut la médaille…Vincent Luis peut
                                               surhumaine.        légitimement postuler au podium aux Jeux, il est
                                               Comme pour         beau gosse et vit avec une très grande championne qui
                                               ce fameux José.    pourrait faire retentir plusieurs fois la Marseillaise
                                               Démocratiser       du côté de Copa Cabana. Bref, du très haut-niveau
                                               un sport grâce     et une histoire parfaite à raconter au grand public, le
                                               à l’humour et      tout réuni en un seul homme…CQFD…
                                               à la dérision.
                                               Succès                                                                                     Vincent Luis
                                               immédiat.
                                               Du moins
revendiqué. 165 000 vues sur Internet dès les tout
premiers numéros. En créant cette saga, la FFTri
a donc voulu s’adapter aux nouveaux médias et
à leurs exigences. Ils ont surtout compris qu’il
fallait sortir de la sphère, j’allais dire de l’ornière
sportivo-sportive pour trouver et démarcher
un nouveau public. Et dépasser le cadre des
passionnés et des pratiquants. La stratégie est
donc pertinente de la part des communicants
de la FFTri, (le choix « artistique », lui, serait à
discuter) car, même si cela me navre, vous faites
plus parler de votre sport avec des clips dans
l’air du temps qu’avec une performance de très
haut-niveau.

                                                                  TRIhebdo       13
   8   9   10   11   12   13   14   15   16   17   18