Après une natation sans incident, Rodolphe Jr sort 3è de T1 derrière Michael Raelert et Frommhold. Au km 15, il est doublé par Boecherer suivi d’un « train » de 6 athlètes. Junior est assez inconfortable à vélo du fait de sa brutale ( et stupide) chute mercredi, 4 jours avant la course, à 40km/h, quand son partenaire d’entraînement a viré vers la gauche, sans prévenir, prenant au passage sa roue avant. La blessure au coude est la plus gênante car elle appuie pile sur le repose-avant bras. Il doit donc soit s’appuyer un peu plus en avant soit un peu plus en arrière, changeant sa position habituelle, ce qui a une incidence négative sur ses muscles. Il se fatigue donc plus vite qu’habituellement et ne peut suivre le rythme des premiers. Il démarre ainsi le semi en 8è place à environ 6min de Raelert. Heureusement, sa chute ne le dérange pas en càp. Il imprime un bon rythme depuis le début et ne faiblira pas jusqu’à l’arrivée passant d’abord Dreitz, puis Rudi Wild et enfin Tutukin et Dirskmeier dans les derniers 500m. Il réussit le meilleur temps du semi en 1h13. Ahlala…sans cette bête chute, on est persuadé qu’au minimum, Rodolphe jouait le podium. Tant pis, la vie l’a voulu ainsi….

Pour ma part, l’épreuve fut beaucoup plus facile et je remportai le GA 60-64 avec 20min d’avance.

Dans notre esprit, le plus important est que, pour la première fois dans l’histoire de l’Ironman 70.3, un Pro était avec son père au départ d’un triathlon 70.3, de plus un championnat. Nous voulions donc être à la hauteur de l’évènement et accomplir de bons résultats individuels. Ce qui fut assez extraordinaire et très émotionnant est que nous nous sommes croisés une fois en vélo et 3 fois en càp. Cela produit une très grande motivation de bien faire. Ainsi, lors de sa 2è boucle, je vois Rodolphe Jr passer Rudi Wild, à un rythme d’enfer. Ca produit une sensation fantastique. On a la FC qui augmente tout de suite de quelques pulsations! Ensuite, et cela était vraiment phénoménal, à la fin du dernier tour, à 500m de l’arrivée, le fiston me double avec Dirksmeier quelques mètres derrière et Tutukin une trentaine de mètres plus loin. Je crie bien sûr un gros encouragement. Des image gravées dans la mémoire! Et un tour plus tard, Rodolphe est là, à l’arrivée, qui m’accueille alors que je franchis la ligne au son de l’introduction par le speaker de notre parenté. Très chouette!

Nous espérons que c’est le début d’une longue aventure ensemble sur les championnats importants de l’Ironman 70.3 avant de passer à l’Ironman tout court quand Rodolphe sera prêt, dans quelques années. Notre prochaine épreuve ensemble, si tout se passe bien, sera le Mondial 70.3 aux USA en septembre.