Nouvelle organisation, parcours modifié, date repositionnée, l’épreuve s’est offert une mue pour sa cinquième édition. Rendez-vous au Lac des Girardes, dans le Vaucluse, le 15 septembre prochain. 1 200 triathlètes sont attendus.

De l’art de simplifier les choses, de ne finalement pas s’installer dans une sorte de confort mais d’en offrir un aux autres. Le Ventouxman, incontournable nouveau géant de la scène triathlon, s’offre un lifting en profondeur pour son Opus 2019, programmé le dimanche 15 septembre.

« C’est un nouvel élan, une nouvelle dynamique», explique le nouveau responsable de l’organisation, Tom Pagani (Extra Sports). « La course prendra le départ natation sur un nouveau site capable d’accueillir à la fois un parc à vélo plus vaste, mais également le village et le retrait des dossards, le samedi ». C’est donc au lac des Girardes, sur la commune de Lapalud (Vaucluse) et à proximité de Bollène, de devenir le témoin du succès populaire du Ventouxman.
Au programme : deux boucles de 1000 m avec sortie à l’Australienne sur une plage de sable.

« Le spectacle s’en verra bonifié et la logistique simplifiée », se réjouit l’intéressé, qui ne manque pas de souligner la mise en place de quatre courses ouvertes aux jeunes de 6 à 13 ans. Une autre nouveauté…

Le Ventouxman s’offre donc un dépoussiérage tout en finesse comme en atteste la transition vélo. « S’il a été modifié pour s’adapter au changement de plan d’eau, et agrémenté du superbe passage à la Roque-Alric, au pied des Dentelles de Montmirail et au Col de la Madeleine, le parcours reste progressif avec une entame plate entre champs de vignes et de lavande et un final mythique: le Ventoux par Bédoin. L’objectif est de proposer la plus belle épreuve longue distance imaginable sur le Mont Ventoux. Cette année, le meilleur parcours natation possible à proximité du Géant de Provence s’ajoute aux améliorations sur la partie vélo: nous nous en rapprochons ! », ajoute Tom.

De Filippis, Lester, Zamora et Van Looy annoncés

Aux changements de parcours et d’organisation s’ajoute le changement de date : « Décalée de juin, mois très dense dans le calendrier sportif, à septembre, le Ventouxman a aussi été l’affaire des triathlètes, prévient le maître de cérémonie. En effet, sondage à l’appui, la date du 15 Septembre a été plébiscitée sur les réseaux sociaux ». Une façon de se prémunir de conditions climatiques qui avaient conduit à l’annulation de la deuxième édition tout début Juin.

2 km de natation, 90 de vélo et 20 km de course à pied (en 4 boucles autour de la station Mont Serein), le Ventouxman se méritera. Lui qui a vocation à devenir un véritable objectif de la saison triathlon. « Il a le potentiel pour se positionner comme une course de rentrée inévitable, voire une course préparatoire pour un premier format XL l’année qui suit. Tous les ingrédients sont réunis pour voir grandir le Ventouxman ».

Pour preuve : les valeurs sûres de la discipline y reviennent. Scott De Filippis sera là. La double vainqueur de l’Embrunman (2016, 2018) et du dernier Ventouxman, Carrie Lester aussi. Marcel Zamora y disputera l’un de ses seuls triathlons en 2019, et Romain Garcin, William Mennesson viendront étoffer la star-list d’un LD qui ne fera pas dans la demi-mesure.

GUEST-STAR

Charles Doussot : « Goûter à ce que l’on a écrit »

« J’ai la pression, je ne peux peu plus reculer. C’est fait ! Je me lance dans l’aventure ! ». Charles Doussot passe devant la barrière. L’organisateur des précédentes éditions du Ventouxman a passé la main en douceur à Tom Pagani comme pour mieux mesurer le chemin parcouru avant d’avaler les kilomètres, les vrais. L’envie d’être dans le dur, le goût de l’effort comme seule issue pour rallier l’arrivée. Avec le co-créateur de l’épreuve, Jean- François Ribet, le mordu du bitume ira encore au plus près des hommes d’acier. Oubliée l’énergie dépensée à monter un triathlon ? Non, pas vraiment. Heureux de se donner l’opportunité de « goûter à ce que l’on a fait ! » Voilà la meilleure raison du monde. « Il va falloir finir la course pour pointer les améliorations à apporter et savoir enfin si Tom a bien fait son travail », lance Charles dans un éclat de rire communicatif. A l’entendre, facile est de comprendre l’état d’esprit qui transpire sur le Ventouxman. « Etre sérieux, sans se prendre au sérieux ». Le Géant de Provence ne s’affronte pas sans une bonne ambiance, sans plaisir, même dans la douleur. « Notre objectif n’a jamais varié. Côtoyer les triathlètes sur la ligne d’arrivée pour être sûrs qu’ils ont gardé un bon souvenir de leur expérience. Les retrouver alors la saison suivante est un plaisir partagé », se souvient Charles Doussot.

Et la course alors ? Prêt ? Vraiment ? « Mon dernier triathlon ? Sans aucun doute le Natureman. Pour la date, c’est bien trop loin ! » La tendance est à la convivialité, à la dilettante, à la franche rigolade. « Je suis toujours en phase de préparation et pour tout dire, il y a du boulot ». Un chrono en vue ? « Un 7h30, ce serait pas trop mal à mon âge ». A 34 ans, en version senior et futurpapa, Charles Doussot franchit donc le pas au sein d’une nouvelle infrastructure qu’il regarde d’un oeil avisé, l’humour toujours au coin des lèvres. « Pour être honnête, j’en veux déjà à Tom Pagani d’avoir modifié
le tracé (100m D+ supplémentaire) et je ne suis pas le seul athlète dans ce cas. Je me console alors avec le point de vue qui nous attend là- haut avant la descente sur Bédoin. Plus sérieusement, le Ventouxman s’annonce très sympa et c’est déjà la belle satisfaction de cette 5ème édition »,
conclut Charles Doussot. Rendez-vous est pris avec Jean- François Ribet… sur la ligne d’arrivée. Loin, très loin…