Le 28e triathlon international de Nouméa restera dans les mémoires. Remporté par l’Australien Reed et la Néo-Zélandaise Hamill, embelli par Szalamacha, le meilleur côté calédonien, on en retiendra surtout la pluie torrentielle de cette matinée du 28 avril 2013.

Les australiens Brad Kahlefeldt  et John Polson complètent un podium 100% australien. Tony Moulaï termine 6ème.

«On aurait aimé que, pour une fois, la météo ne se trompe pas ! », blague l’un des speakers relayé par les sonos hurlantes, dimanche matin, sur le triathlon international de Nouméa. Une 28e édition qu’on n’est pas prêt d’oublier, tant le climat s’est montré terrible : beaucoup de vent, mais aussi une pluie qui n’a cessé de s’amplifier. Comme prévu, donc. Malgré la tempête, la course, dont le parcours de natation a été déplacé et raccourci de 1500 à 1200 mètres, s’est bien tenue. Et a couronné deux vainqueurs néophytes, l’Australien Timothy Reed chez les hommes, le plus rapide en 1h47’35, et la Néo-Zélandaise Rachel Hamill (2h04’40) chez les femmes. « Je suis content et très fier de l’avoir remporté, a déclaré Reed, après avoir franchi la ligne d’arrivée à peine essoufflé, malgré sa confortable avance sur Brad Kahlefeldt, 32e aux JO de Londres. Disons que la fatigue se repère beaucoup plus lorsqu’on termine au sprint. Là, j’étais plus tranquille, je n’avais qu’à maintenir mon rythme et essayer de le tenir jusqu’au bout. »

Horreur.

« Ça ressemble à mes conditions d’entraînement en Nouvelle-Zélande ! », rigole pour sa part Rachel Hamill, très heureuse, juste avant de passer sur la table de massage à peine abritée par la toile disposée au-dessus. Vainqueurs sous le soleil en 2012, John Polson et Matilda Raynolds ont été respectivement relégués aux troisième (général) et deuxième rangs (femmes). Très attendu, Tony Moulai, vice-champion de France et seul représentant tricolore au sein de la catégorie “élite”, est sorti en tête à l’issue de l’épreuve de natation. Avant de rétrograder jusque la sixième place. « Sur ce genre de format de course en non-drafting (ce qui interdit aux coureurs de rouler en peloton, de s’abriter à moins de cinq mètres derrière un autre, NDLR), il faut vraiment être costaud à vélo. Mes concurrents sont vraiment spécialistes de ce type de course. Avec les machines qu’ils avaient, je savais que j’allais perdre du temps, c’était impossible de ne pas me faire distancer avec mon vélo moins aérodynamique, qui engendre moins de puissance », explique le Français, très encouragé par le public. « Je suis juste un peu déçu de ma course à pied, mais bon, quand j’ai posé le vélo j’étais déjà cramé », déclare-t-il, avant de lâcher, avec le sourire, une phrase aussi inattendue qu’un débarquement de pingouins sur la Calédonie, vu le contexte du jour. « J’avais déjà très chaud alors s’il avait fait beau, ça aurait été l’horreur (rires). » Elsa, présente pour distribuer des barres énergétiques à chaque courageux après la ligne d’arrivée, s’est elle aussi accommodée du déluge. « J’adore être ici, il y a une joie très communicative, c’est vraiment super sympa », affirme-t-elle, même imbibée d’hydrogène.

1.Timothy Reed 1h47’35 (AUS),

2. Bradley Kahlefeldt (AUS),

3. John Polson (AUS),

4. Graham O’Grady (N-Z),

5. Jesse Featonby (AUS), 

6. Tony Moulai,

7. James Davy (AUS),

8. Jaime Davies Campbell (N-Z),

9. Mathieu Szalamacha (1er Calédonien),

10. Frédéric Tête (TAH)…

Première femme :
Rachel Hamill (2h04’40)…

Première calédonienne :
Catherine Grangeon…