Morgane, quel est ton sentiment après ce premier succès sur XTerra, que l’on sentait venir depuis quelques courses ?
Après deux places de 4e et sept podiums cette année sur XTerra, une victoire me tenait vraiment à cœur. Elle témoigne des progrès que j’ai pu réaliser en 3 ans, notamment en VTT, et me donne confiance. Je savais que j’avais une carte à jouer en République Dominicaine et je suis heureuse d’avoir réussi une course pleine. Et c’est encore pour moi l’occasion de remercier Nicolas Lebrun et Alexandra Borrelly d’Organicoach qui sont toujours là, à distance, pour m’aider, me conseiller, me réconforter, m’encourager, me motiver, me féliciter… et qui ont cru en ce projet un peu fou de 8 courses en deux mois

La confiance était déjà là après ton nouveau titre de championne de France et celui de vice-championne d’Europe…
Oui, ma médaille d’argent sur le circuit ETU était aussi une première en cross-triathlon ! J’ai partagé le podium avec deux grands noms du circuit européen XTerra, cela met forcément en confiance. Malheureusement les nombreux voyages effectués pour le circuit Pan’Américain ont épuisé mon quota de jours de congés, et un peu mon portefeuille aussi (rires) ! Je ne pourrai donc pas aller au championnats du monde ITU au Canada.

Tu as enchaîné beaucoup de courses sur le circuit Pan’Américain, tu en avais fait un objectif ?
L’idée de courir sur ce circuit a muri en fin de saison dernière. Julien (Buffe) et moi avons l’habitude de programmer une ou deux grandes destinations chaque année et comme nous ne comptions pas repartir à Mauï en 2017, c’était la saison idéale pour découvrir de nouveaux XTerra outre-Atlantique. Initialement, nous avions prévu cinq courses, mais avec la règle du « tout compte », j’ai dû rajouter les épreuves de Victoria et Beaver Creek afin de pouvoir défendre ma place sur le podium ! Après la finale à Ogden en septembre, j’aurai participé à sept des étapes proposées.

Par la force des choses, tu as un peu abandonné le circuit européen…
Avec 10 courses sur le circuit Pan’Américain et une quinzaine sur le circuit européen, c’est quasi-impossible de bien figurer sur les deux tableaux, en tout cas avec un emploi à temps plein ! Je n’aurai donc fait que 4 étapes du circuit européen, ce qui me permet d’être actuellement 5e au ranking avant les deux dernières étapes. Je vais donc sans doute perdre une ou deux places…

Quelles sont les différences entre les deux circuits, en terme d’ambiance ou au niveau technique ?
On retrouve sur les deux circuits ce qui caractérise le XTerra : une ambiance toujours au top, l’esprit de famille, la convivialité, des endroits magiques. La qualité de l’organisation est plus hétérogène outre-Atlantique mais cela tient à la diversité des pays hôtes et donc des moyens. Avec même d’excellentes surprises comme en République Dominicaine : il s’agit d’une petite organisation mais le staff était aux petits soins. Je connais maintenant aussi bien les athlètes du circuit Pan’Américain que ceux du circuit européen car à chaque fois je passe plus de temps avec eux étant donné que sur les courses européennes, on arrive peu de temps avant et on repart une fois la course terminée. Quant au niveau technique, comme en Europe, les circuits sont très variés : certains plutôt physiques (Beaver Creek, République Dominicaine), d’autres techniques (Victoria est à ce jour le circuit le plus technique que j’ai eu à faire…) ou un peu des deux comme le Chili, ou très ludique comme l’Argentine. Bref, il y a de tout et pas de quoi s’ennuyer !

 

Source Organicoach.com