Bonjour à tous, Dernière newsletter de l’année 2016, cette lettre retrace les 3 derniers mois de ma saison sportive 2016, avec le championnat du monde à Rotterdam en juillet, le stage de préparation finale à Vichy en août et les jeux Paralympiques à Rio en septembre. Tout n’a pas été très facile pendant cette période, il a fallu gérer un certain nombre d’imprévus et les résultats de mes différentes compétitions n’ont pas été à la hauteur de mes ambitions. Les Jeux Paralympiques sont vraiment un évènement unique, c’est la fête du sport mondial, et même si je suis frustrée de ma performance individuelle, l’expérience vécue lors de cette quinzaine est très enrichissante et va me faire évoluer dans les années à venir. Pour cela je tiens à remercier tous mes partenaires, mon coach, ma famille et mes amis de m’avoir accompagné et de m’avoir permis de vivre cette aventure ! Très bonne lecture !

 

Newsletter n° 04 – Octobre 2016

Un Championnat du monde en juillet !

Après une petite coupure début juillet pour récupérer de la première partie de saison (avec 1 titre de championne d’Europe, 1 titre de championne de France et 2 victoires en Coupe du monde), me voici repartie pour une fin de saison, tout aussi dense avec le championnat du monde en juillet et les Jeux Paralympiques en septembre.

Alors que nous avions pu tester et valider toutes les évolutions faites au niveau de mes prothèses durant la période hivernale, celles-ci ont commencé à me blesser : les emboitures étaient devenues trop grandes car je venais de perdre un peu de poids ! Comme il n’y avait pas assez de temps pour refaire des emboitures avant le championnat du monde, j’ai géré en utilisant des bonnets dans les prothèses.

Cette année, le championnat du monde de Paratriathlon n’a pas pu se dérouler en même temps que les championnats du monde de triathlon junior, U23 et élite car celui-ci tombait en même temps que les Jeux Paralympiques. Même s’il est toujours agréable de partager les grands championnats avec toute l’équipe de France, c’était aussi l’occasion de faire le déplacement dans les mêmes conditions que pour les Jeux deux mois plus tard, c’est-à-dire avec le même encadrement. Notre championnat a ainsi eu lieu le 24 juillet à Rotterdam, sur le même site que le championnat du monde de triathlon (junior, U23 ,élite) et de paratriathlon 2017, et qui a la particularité de proposer un parcours vélo très technique avec beaucoup de pavés, rien à voir avec les parcours vélo habituels (plutôt roulant).

Alors que je valide une bonne natation, j’ai ensuite enchaîné les mésaventures qui me font échouer à la 4ème place, à 30’’ du podium. Tout d’abord, lors de la première transition, avec une de mes concurrentes nous nous percutons, je dois alors remettre la semelle d’une de mes prothèses qui s’est détachée lors de la collision. Lorsque je repars, je me retrouve au coude à coude avec une de mes concurrentes américaines, on joue au chat et à la souris sur le début du parcours vélo, et avec les pavés, ma chaîne tombe et se coince… arrêt au stand, je ne peux plus tourner les pédales. Une fois la chaîne remise, je repars beaucoup plus prudemment sur les zones pavées, et essaie de profiter des rares zones roulantes pour exploiter mon vélo. Arrive T2, impossible de dé-clipper une de mes prothèses. Je m’arrête donc juste avant la ligne de descente en dé-clippant l’autre côté, et détache la prothèse bloquée à la main. Sur la course à pied, je ne rencontre pas de soucis particulier, au contraire, j’ai de très bonnes sensations Je fais le maximum pour rattraper la 3ème et même si je fais ma meilleure course à pied de la saison et le meilleur temps de ma catégorie, ma concurrente était trop loin pour que je la rattrape.

Août, la préparation en phase terminale !

Les deux semaines entre le championnat du monde et le stage Equipe de France à Vichy ont été mises à profit pour régler mes soucis de prothèses. En un temps record, mes prothésistes ont trouvé une solution pour que je puisse courir et rouler d’une manière convenable et sans me blesser.

J’ai pu tester tous ces ajustements de manière intensive lors de notre stage Equipe de France de préparation final à Vichy. Celui-ci a duré 15 jours, c’était la première fois que nous faisions un stage aussi long. Entre séances de natation, vélo, course à pied, musculation et un triathlon de préparation en milieu de stage avec le Triathlon de Nevers , tout s’est très bien passé, et j’ai ainsi pu valider que tout allait bien au niveau de mes prothèses.

Septembre, objectif final!

Après notre stage, tout s’est très vite enchaîné. Le départ pour le Brésil s’est fait le 5 septembre, un peu moins d’une semaine avant notre course (le 10 septembre pour les hommes, et le 11 septembre pour les femmes). Afin de pouvoir gérer les formalités avant-course (briefing, checking, reconnaissance du parcours…) plus facilement et ne pas perdre d’énergie inutilement (il y avait une heure de trajet entre le village olympique et le site de course), nous étions logés dans un hôtel proche du site de la course, qui elle avait lieu sur le long de la plage de Copacabana.

La course des hommes ayant lieu la veille de celle des femmes, nous l’avons suivi avec Gwladys LEMOUSSU depuis notre chambre d’hôtel. Même si le résultat n’était pas celui escompté, cela nous a bien mis dans l’ambiance.

Arrive le grand jour. Je fais ma routine habituelle : retrait du dossard, échauffement, mise en place des affaires dans la zone de transition, défilé de présentation des athlètes et c’est le départ vers la zone de départ. Les femmes PT4 partent en premier, 3 minutes plus tard c’est au tour de ma catégorie (PT2).

La natation qui se déroule en mer est usante, mais à l’issue de celle-ci, je ne suis pas très loin, tous les espoirs sont encore permis. Le vélo étant normalement mon point fort, je pars sur cette partie avec l’intention de revenir sur mes concurrentes. Pourtant au bout d’un tour, je n’ai rien repris, idem sur le second tour. Je continue avec la même intention en essayant même d’en remettre une couche, et…. l’écart se creuse, ma vitesse s’est considérablement réduite, je bataille et pourtant n’arrive plus à avancer… Quand je pose le vélo, je ne suis pas au mieux. Je mange la pâte de fruit mise « au cas où », en espérant qu’elle me rebooste… mais je ne sens pas une grande différence. Les 5 kms de course à pied vont être long! Je pars, je vois double. Assez vite, il y a une aire de ravitaillement, mais je n’arrive pas à attraper la bouteille, idem sur la seconde, enfin sur la troisième aire j’y arrive! Je m’arrose, ça me remet un peu les idées en place mais cela ne dure pas longtemps. Je serai sur ce mode jusqu’au moment de passer la ligne d’arrivée, à la cinquième place. Les Jeux étant l’objectif de la saison, je suis loin d’être satisfaite de mon résultat. Je n’étais pas dans un grand jour et mes concurrentes, elles, étaient bien là…. Ces deux données réunies, ma place est logique, simplement je suis frustrée de n’avoir pas été en mesure de mettre mes concurrentes plus en danger.

Après la course, nous avons tous rejoint le village olympique où nous sommes restés jusqu’à la cérémonie de clôture. Nous avons ainsi pu profiter de l’ambiance du village, supporter les français engagés sur les autres compétitions et visiter un peu Rio !

Sollicitations médiatiques et intervention

Les jeux, ce ne sont pas seulement une succession de compétitions sportives. A cette occasion, le sport n’est jamais autant mis en lumière, aussi c’est le moment de faire la promotion de notre sport, Ainsi durant ces 3 mois, un certain nombre d’action de communication a été faite :

Par ailleurs, Yannick Bourseaux, Nicolas BECKER et moi-même étions invité aux J-50 organisés par le CPSF, occasion durant laquelle la délégation paralympique, le porte drapreau et le dispositif médiatique ont été présentés.
Les Jeux sont également l’occasion de belles rencontres. J’ai ainsi eu l’occasion de rencontrer Sebastien BRUNET, directeur général de GL Bresil, avec qui j’ai témoigné de notre partenariat qui a vu le jour grâce à la mise en place du Pacte de Performance par Thierry Braillard.

Contact :

www.facebook.com/EliseMarcParatriathlete

twitter.com/elisemarctri

Voici donc résumé les 3 derniers mois de ma saison sportive 2016 ! En attendant la prochaine newsletter, qui paraîtra en janvier 2017, aux prémices d’une nouvelle olympiade, je vous invite à me suivre via les réseaux sociaux (liens à droite). Merci encore à vous pour votre soutien et à très bientôt !