La 2ème étape de l’ITU World Triathlon Series (WTS) se déroulait ce week-end sous le soleil de San Diego. Deux semaines après la première étape WTS d’Auckland, la ville californienne accueillait à nouveau l’Elite du triathlon mondial. Parmi eux, les Français arrivaient ambitieux après les résultats encourageants d’Auckland. Malheureusement, les courses Hommes et Femmes ont été difficiles pour nos français qui terminent loin des premières places.

Cette seconde étape de WTS se déroulait sur deux jours avec la course Elite Femmes le vendredi et la course Elite Hommes le samedi. Côté français, Laurent Vidal et Tony Moulai, respectivement 4ème et 17ème à Auckland, étaient rejoints par Aurélien Raphaël alors que Jessica Harrison restait la seule représentante tricolore chez les femmes.

Alistair Brownlee en démonstration

Le champion olympique est de retour. Alistair Brownlee, absent à Auckland lors de la première étape WTS, a réalisé une véritable démonstration en s’imposant en solitaire en 01:47:16.

Dans le groupe de tête à la sortie de la natation, en compagnie notamment d’Aurélien Raphaël, l’anglais est parvenu à s’échapper en solitaire à vélo avant de creuser l’écart en course à pied. Il pensait manquer d’entrainement mais, même s’il termine très éprouvé, il n’a jamais réellement été inquiété sur cette épreuve de San Diego.

Richard Murray (AFS) et Joao Silva (POR) complètent le podium d’une course où les français n’auront jamais réussi à jouer les premiers rôles. Laurent Vidal termine en 15ème position et Aurélien Raphaël 18ème. Tony Moulai, victime d’une crevaison, n’a pas terminé la course.

Gwen Jorgensen (USA) vainqueur à domicile

Programmée la veille, la course Elite Femmes promettait d’être disputée même si l’allemande Anne Haug faisait figure de favori après sa victoire à Auckland. On a longtemps cru que tout s’était joué dès la natation puisqu’un groupe de quatre athlètes est sorti de l’eau avec près de 40 secondes d’avance avant de creuser un écart à vélo de plus d’une minute sur le groupe de chasse composé d’une vingtaine de coureuses parmi lesquelles figurait Jessica Harrison.

Les écarts se réduisent finalement en course à pied et parmi le groupe des quatre athlètes, seule l’australienne Emma Moffat parvient à tenir la cadence avant d’être rattrapée dans le dernier tour. C’est finalement l’américaine Gwen Jorgensen qui s’impose à domicile en 1:59:59.

La française Jessica Harrison termine en 13ème position. En tête du groupe de chasse à vélo, elle a fourni de gros efforts pour tenter te revenir sur le groupe de tête qu’elle a payé en course à pied peinant à trouver le bon rythme.

Réactions à chaud :

Pierre Houseaux, Entraîneur Equipe de France : « On est forcément déçu car on espère toujours jouer les premiers rôles. Maintenant, il faut garder en tête que nous sommes dans une année post-olympique et que l’objectif est de construire. Malgré les résultats décevants, j’ai confiance en ce qu’ils peuvent réaliser même si les autres athlètes progressent très vite et que nous devons augmenter notre vigilance. Sur la course Femmes, Jessica Harrison a eu du mal à rentrer dans la course en natation. Elle fait beaucoup d’efforts à vélo pour tenter de recoller mais a du mal à trouver son rythme à pied. Elle se bat bien jusqu’au bout mais cela reste en deçà de nos objectifs. Chez les garçons, Laurent Vidal, n’a pas réussi à rééditer sa performance d’Auckland. On sentait qu’il manquait de jus mais cela n’enlève rien à ses qualités car ses objectifs principaux arrivent plus tard dans la saison. Aurélien Raphaël, malgré sa 18ème place a réalisé des choses intéressantes aujourd’hui. Auteur d’une bonne natation, il s’est battu jusqu’au bout et a dépassé plusieurs athlètes sur la fin de course. Enfin Tony Moulai a été victime d’un fait de course avec sa crevaison qui ne lui a pas permis de terminer la course. »

Jessica Harrison – 13ème : « Il faut vraiment que je retrouve mon niveau en natation ! Je manque d’explosivité et de force ce qui m’empêche d’être dans la bonne échappée à vélo. Frustrée, j’ai tout fait pour recoller à vélo mais certaines filles ne roulaient pas et le groupe était désorganisé. Les sensations en course à pied n’étaient pas très bonnes et j’ai eu du mal à trouver mon rythme. ».

Photo : Paul Amey

Source fftri.com