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Photos : http://www.photo-libre.fr & pixabay

 

Alors que pendant des années on nous a répété que le lait était bon pour la croissance, bon pour les os, que des campagnes publicitaires nous vendaient que les produits laitiers étaient « nos amis pour la vie », le lait est devenu au cours de la dernière décennie responsable de bons nombres de maux, aliment banni par des pans entiers de la population au rang desquels certains chercheurs. Le slogan est finalement devenu : « le lait de vache n’est fait que pour les veaux ». Finalement, jamais un aliment n’aura autant fait polémique dans la communauté scientifique, tant chez les nutritionnistes, les diététiciens et les chercheurs. Si certains sont intolérants voire allergiques au lait de vache, il n’en demeure pas moins qu’ils ne constituent pas à eux seuls la communauté des anti-lait de vache. Quand d’autres défendent le lait de vache coûte que coûte, vantant ses mérites, notamment pour les sportifs.

Ce mois-ci nous nous attardons sur les laits d’origine animales et nous traiterons les boissons végétales dans le numéro du mois prochain.

 

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Cet article n’a pas pour ambition de vous donner la vérité ni une vérité mais de vous donner les différents arguments des pro et anti-lait afin que vous puissiez, armés de vos propres expériences et de vos propres ressentis, décider ce qui sera meilleur pour vous, pour votre performance, votre santé et votre bien-être.

 

Les arguments des pro LAIT

Juste après l’effort physique, le sportif a besoin d’eau pour se réhydrater, de protéines pour réparer les fibres des muscles, et de glucides pour refaire ses réserves d’énergie. Par ses différentes teneurs en protéines, fibres et glucides,  le lait répond à ses 3 exigences. De récentes  études ont démontré que boire du lait dans la demi-heure suivant l’exercice est aussi efficace que boire une boisson de récupération du commerce. Une solution à moindre coût qui peut effectivement s’avérer  à la fois naturelle et efficace.

En outre, boire du lait après un entraînement de résistance favorise une augmentation des protéines musculaires, ce qui est important pour réparer les muscles squelettiques endommagés au cours de l’exercice.

Boisson très prisée chez les haltérophiles, certaines idées reçues en faisait la boisson préférée des culturistes. Une étude menée auprès d’haltérophiles a en effet révélé que le lait procure un gain plus important de la masse maigre et une diminution plus marquée de la masse adipeuse comparativement aux boissons de récupération classique. Malgré sa teneur en lactose et en caséine, le lait pourrait participer à la période de séchage que pratique notamment les triathlètes.

Oui mais attention, d’une part ses études sont limitées et d’autre part, elles prennent en compte le lait comme un aliment nutritionnel à part entière et non comme une boisson.

Si le lait réhydrate, il ne désaltère pas. Si le lait peut présenter des vertus en matière de masse maigre il n’est pour autant pas dépourvu de graisse (ne perdons pas de vue qu’il contient des graisses animales) ni de sucre (lactose). Donc, ces études préconisent de boire du lait comme une boisson de récupération mais certainement pas comme une boisson qui accompagnerait un repas et qui serait consommée en grande quantité journalière. De même qu’on évitera de boire du lait avant l’effort (pas moins de 2 heures) car les protéines auront plus de mal  à être digérées notamment au moment de l’effort (où le corps est mobilisé à produire de l’énergie).

Et le lactose ? Le problème du lait vient pour certains du lactose. C’est un des type de glucide qui compose le lait. Il est dégradé dans l’estomac par une enzyme appelée lactase. Mais chez certaines personnes, il peut y avoir une mauvaise dégradation de cette molécule qui au contact de germes de l’estomac génère ballonnements et lourdeurs d’estomac. Ce sont les personnes intolérantes au lactose. Une des solutions (pour les personnes les moins intolérantes) est de passer au lait « délactosé » appelés pauvres en lactose ou facile à digérer.

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Le lait de chèvre ou de brebis

Le lait de chèvre est également un lait d’origine animale. Cependant, il est reconnu comme étant un lait plus digeste. Le lait de chèvre contient des matières grasses plus petites que celles du lait de vache, ce qui en favorise l’absorption par le corps humain. Riche en vitamine A et B3, il présente un goût un peu plus fort que le lait de vache. Ce goût se fait plus discret dès que le lait se met à bouillir.

A noter que ce lait est un peu plus onéreux que le lait de vache car la production est moins importante.

Bien que plus calorique que le lait de vache, le lait de brebis est tout de même plus digeste. Riche en protéines, on l’aime aussi pour sa teneur en minéraux : Calcium, Zinc, Vitamine B, Phosphore.

 

Il est donc tout à fait recommandé d’alterner les différents laits pour les apports nutritionnels qu’ils peuvent apporter. Pour les personnes intolérantes, elles devront plus s’orienter vers des boissons végétales qui présentent une gamme de plus en plus fournie… Le mois prochain vous en découvrirez un tour d’horizon.