Tu t’entraînes en Australie, tu es presque à domicile. Comment te sens-tu à 48h de l’IM de Busselton ?

Je peux quasiment dire que je joue à domicile. Cela va être mon 4e ironman de Busselton. Chaque année, je suis resté plus longtemps pour profiter du climat austral. Et puis, j’ai rencontré ma partenaire avec qui je vis maintenant sur Perth. Le Western Australia et particulièrement Busselton ont une place privilégiée dans mon cœur…

A 48h du départ, je suis prêt à donner le meilleur de moi-même. Les sacs sont faits, les boyaux neufs sont collés, les derniers entraînements tout juste effectués. Il me reste juste une séance de yoga ce soir.

Il n’y a pas un très gros plateau comparé aux autres IM de fin de saison, est-ce qu’un podium est envisageable ?

Le plateau ne présente pas une quantité de Pros au départ comparable à ceux du territoire US notamment mais en qualité, je connais l’ensemble des concurrents, et il y a quand même du lourd avec Timo Bracht en favori. Et il y a aussi une forte proportion d’australien donc ça nagera fort ! Et puis aussi autre particularité ici, la règle de 12m est réellement appliquée par les arbitres donc ceux qui viennent ici sont en général prêt pour affronter un Ironman en individuel et non dans les roulettes…

Un autre paramètre à prendre en compte également, Il devrait faire relativement chaud (29°) et le vent devrait grossir au fil des tours.

De mon côté, j’ai bêtement chuté au Natureman et j’ai embarqué pour l’Australie avec une disjonction acromio-claviculaire. J’ai fais une préparation tronquée mais dans ce mal, j’ai amélioré certaines faiblesses. Et puis, côté mental, je suis au top. Donc on va faire avec.

Tu as connu pas mal de problème de santé en 2012, est-ce qu’ils sont définitivement derrière toi ?

Effectivement, outre l’hépatite qui m’a pourri ma saison et sur laquelle j’ai enchaîné 2 Ironmans (Nouvelle-Zélande transformé en half et Melbourne) en 15 jours d’intervalles, je me suis achevé…avec un problème de hanche, et des problèmes nasaux. Du coup, j’en ai profité pour me faire opérer du nez et régler les soucis d’allergie au pollen. Pour la hanche, on a changé ma position vélo et l’hépatite semble être de l’histoire ancienne.

Quels seront tes autres objectifs pour cette année 2013 ?

Je vais me battre pour me prouver à moi-même en premier lieu que je suis capable d’une perf à Hawaii. Mes sponsors ont été patients et fidèles. Je ne veux pas les décevoir. Donc, pour engranger des points, j’irai également à l’Ironman de Melbourne et le half de Busselton. Il me restera un Ironman à faire en Europe. J’aimerais réellement refaire un poduim à Nice. On tirera un premier bilan fin mars et voir avec différents organisateurs si il y a une volonté de m’accueillir.

Est-ce qu’on te verra courir en France cette année ?

Il y a une date que j’ai coché en tout premier lieu, c’est l’anniversaire de l’Embrunman avec un speaker que j’apprécie. J’aimerais bien qu’il m’accueille sur la ligne…

Nous avons bâti une équipe orientée Longue Distance au sein du Team Charentes Triathlon. Le but est d’être représenté dans les 4 coins de la France. Je suis sûr que nous alignerons une équipe solide.