Le programme de compétitions pour les Jeux olympiques de 2020 est connu. Rendez-vous le lundi 27 juillet pour la course individuelle des hommes, le mardi 28 juillet pour celle des femmes et le samedi 01er août pour la nouvelle épreuve tant attendue, le relais mixte. Quels seront les olympiens de 2020 ? Quelles sont les règles à décoder pour comprendre le processus de sélection ? Voici un rapide décryptage du processus de qualification.

Quelques repères

11 mai 2018 – 11 mai 2020 :
c’est la période de qualification olympique. Après cette date, chaque fédération devra accepter son quota ou le rendre et devra arrêter sa sélection qui sera validée par chaque comité national olympique.

110 : c’est le nombre de triathlètes qualifiés aux Jeux : 55 femmes et 55 hommes. Les règles sont identiques pour les deux genres. Ils étaient 100 à Sydney (2000) et Athènes (2004) puis 110 depuis Pékin (2008).

6 : c’est le quota maximal attribué à chaque nation : 3 femmes – 3 hommes. Cette règle est valable depuis Sydney.

 

Est-ce que chaque fédération nationale peut décider seule de sa sélection ? NON
Pour participer aux Jeux, il faut avoir prouvé sa valeur sportive lors de la période olympique auprès de l’I.T.U. Il faut être classé dans les 140 premiers du classement olympique à la date du 11 mai 2020.

Côté français, 9 femmes et 9 hommes sont éligibles à ce jour :
Cassandre BEAUGRAND (24ème) – Léonie PERIAULT (27ème) – Sandra DODET (30ème) – Justine GUERARD (62ème)- Jeanne LEHAIR (66ème) – Mathilde GAUTIER (70ème) – Emilie MORIER (83ème) – Margot GARABEDIAN (88ème) – Audrey MERLE (109ème).

Vincent LUIS (2ème) – Pierre LE CORRE (7ème) – Simon VIAIN (23ème) – Dorian CONINX (24ème) – Léo BERGERE (56ème) – Felix DUCHAMPT (68ème) – Tom RICHARD (70ème) – Aurélien RAPHAEL (74ème) – Nathan GRAYEL (131ème).

Comment sont attribuées les 55 places ?
L’I.T.U a créée deux classements :
– Un classement olympique de relais mixte
– Un classement olympique individuel

Jusqu’en 2016, les 55 places étaient uniquement attribuées via le classement olympique individuel.
Ces nouvelles modalités amènent plus de nations à avoir 2 qualifiés par genre mais beaucoup moins à 3 qualifiés par genre. Cela aura forcément une impact sur les stratégies des courses individuelles

Combien de places pour la France à ce jour ? 6
La France est la seule nation à obtenir le quota maximal de 6.
L’Espagne, la Grande-Bretagne et les USA ont 5 dossards. Cela signifie que seules 4 nations pourront choisir les relayeurs pour composer leur relais.

Est-ce que le quota attribué à la nation est nominatif ? NON
Chaque sportif, de par ses résultats contribue à l’obtention d’un dossard pour sa nation mais il appartient à chaque fédération d’en décider
l’attribution.

Qui sont les français qui garantissent les dossards à ce jour ?
Cassandre BEAUGRAND (24ème) – Léonie PERIAULT (27ème) – Sandra DODET (30ème)
Vincent LUIS (2ème) – Pierre LE CORRE (7ème) – Simon VIAIN (23ème)

Combien de nations sontéligibles à ce jour pour le relais mixte ? 18
Seules 18 nations ont obtenu au moins 2 dossards par genre pour s’ouvrir la possibilité de prendre le départ du relais mixte. Cela correspond au volume actuel sur les deux derniers championnats du monde avec 20 nations présentes à Hambourg.
Pour exemple, l’Afrique du Sud n’est pas qualifiée alors qu’elle a deux hommes de grande valeur mondiale : Henri SCHOEMAN et Richard
MURRAY.

Quelles stratégies fédérales ? Quelles courses olympiques seront privilégiées ?
Chaque nation au regard de ses objectifs devra privilégier une ou des courses par rapport à d’autres.
Pour exemple, les USA devraient jouer à 100% la course féminine et le relais mixte. Cela signifie que les deux hommes sélectionnés le seront prioritairement au titre du relais et non de l’épreuve individuelle.

Il faudra suivre avec grand intérêt les modalités de sélection de chaque nation car elles fourniront de précieux indices sur les stratégies développées. Vont-ils maintenir une qualification sur le système classique des « Trials » ?

Allons-nous assister à des courses individuelles avec plus d’abandons ou de choix délibérés de « lever le pied » pour garder de la fraîcheur et ne pas hypothéquer le relais mixte…

1 heure du matin : Ce sera sûrement l’heure française des compétitions soit 8h (heure locale). Le choix tient compte des conditions climatiques sur Tokyo au mois d’août (>35°C et >80% d’humidité). Par comparaison, le marathon serait annoncé avec un départ entre 5h30 et 6h du matin heure locale.