Article paru dans le magazine 225_Mars 2023 / Rédigé par Gwen Touchais et photos de Gwen Touchais, Activ’images, FFTRI

Ou encore… vis ma vie d’athlète de haut niveau, dans la mesure où c’est la paire de roues utilisée en 2022 par Pierre Le Corre, que nous avons eu le plaisir de tester ! Un combo roue à bâton et paraculaire qui ne vise rien d’autre que la vitesse et la performance. Une petite présentation de cette paire de roues BASALTwheels s’impose !

BASALTwheels, passion et artisanat français !

Basé sur Montpellier, BASALTwheels se définit par ces quelques mots :  « l’artisanat du vélo pour les passionnés, par un passionné. » Plus concrètement, BASALTwheels c’est avant tout une personne, Benjamin Ruelloux, qui a monté initialement son atelier de montage artisanal et de réparation de roues de vélo par passion, pour tous ceux lui demandant de réaliser des montages de roues sur-mesure. Breton de naissance et coureur sur route typé sprinteur/rouleur, Benjamin pratique aussi bien le contre-la-montre, le cyclo-cross et le VTT cross-country que le triathlon. De formation Génie Mécanique et Physique, Benjamin a décidé d’associer sa passion pour le cyclisme à ses compétences techniques.

Pourquoi le nom de BASALTwheels ? C’est simple. Vivant à l’époque au bord du lac Salagou dans l’Hérault, au milieu des roches de basalte, c’est tout naturellement que ce nom est né ! Aujourd’hui BASALTwheels c’est toute une équipe soudée et passionnée autour d’un même projet.

À l’avant, la Trispoke !

Utiliser une roue à bâton sur un triathlon dans les années 90 n’avait rien d’exceptionnel. On y voyait même un signe de reconnaissance du triathlète au même titre que le prolongateur. Beaucoup moins populaire en 2023, la roue à bâton présente pourtant de nombreuses qualités telles que rigidité, inertie, bruit de roulement et look bien sûr ! Fort heureusement il est encore possible de rouler différemment avec BASALTwheels, fier comme un triathlète !

La Trispoke est disponible aussi bien pour l’avant que pour l’arrière. L’avantage de s’adresser à une marque comme BASALTwheels est qu’il vous est possible de personnaliser votre roue sur quelques points :  

  • Moyeux Basaltwheels, roulements acier ou moyeux DT Swiss 350
  • Finition carbone au choix : uni ou tressé 3K, 12K ou 18K.. verni ou mat !
  • Couleur des stickers

Côté poids, comptez 785 grammes en version pneu freinage sur jante pour l’avant.

« Cette paire de roues est grisante ! Les roues sont rigides sans être inconfortables. (…) Elles donnent toujours cette sensation plaisante d’entretenir de la vitesse à moindre coût énergétique. »

Mais ce qui caractérise les roues BASALTwheels par rapport à la concurrence, c’est l’attention portée à la balance dynamique de leurs roues afin de limiter tout effet de “balourd” ! Ce phénomène est d’autant plus important que la roue est haute et en carbone. Sur un vélo, le ressenti du balourd est certes moindre que sur une voiture car nous sommes bien plus lourds que notre vélo, mais pourtant l’éliminer totalement (par l’ajout de 7 à 10 grammes judicieusement placés) fait toute la différence :

·        La roue tourne bien plus longtemps, la vitesse est plus élevée

·        Le contact au sol est plus homogène pour un gain de confiance

·        Les pneumatiques et rayons à chaque rotation n’ont pas à encaisser ce balourd, donc meilleure tenue du matériel dans le temps

Chez BASALTwheels, l’équilibrage est matérialisé par un sticker à l’opposé de la valve (point principalement concerné), mais en réalité, il y a entre 1 à 3 points autour de la roue. Il s’agit d’un équilibre dynamique et non statique.

Certaines marques affichent le fait d’équilibrer la balance dynamique, mais ce ne sont que quelques grammes de résine placés dans la jante à l’usine qui s’avèrent souvent insuffisants. BASALTwheels va bien plus loin avec un équilibrage au dixième de gramme effectué par l’intérieur de la jante (et ajustable à la demande selon chambres et pneumatiques). Pour info, 7 grammes à l’opposé de la valve correspondent en dynamique à 70 km/h à 2 kg de balourd !

À l’arrière, la paraculaire !

La paraculaire dispose des mêmes atouts que sa petite sœur à l’avant. Du choix du moyeu aux différentes finitions, les mêmes choix sont disponibles. Évidemment, la paraculaire bénéficie aussi de l’équilibrage dynamique interne au dixième de gramme. Une roue « pleine » est déjà un grand pas en avant dans la recherche de performance, mais cette paraculaire est unique car BASALTwheels nous garantit une équilibration parfaite dans une logique de gain de watts optimale ! Disponible en version pneu ou boyau, freinage sur jante ou disque, le poids de cette roue paraculaire oscille entre 1 100 et 1 250 grammes.

À l’usage

Pour être honnête, tester un tel combo en période de fêtes n’est peut-être pas la meilleure idée de l’année ! Entre foie gras, chocolat, embonpoint, froid et manque de forme, il est difficile de se faire une idée de ce qu’une telle paire de roues peut vous apporter en plein mois de juillet avec un peu d’affûtage. Nous aurions dû demander à Pierre Le Corre pour avoir un deuxième avis. Pour autant, nous n’avons pas boudé notre plaisir lors de ce test !

Car cette paire de roues est grisante ! Les roues sont rigides sans être inconfortables. La rigidité est évidemment très sensible sur les relances (d’autant plus sur l’avant), mais aussi lors des longs faux plats abordés au train. C’est évidemment sur ce genre de parcours que ce combo excelle, tant par l’avantage aéro que par l’inertie des roues. Elles donnent toujours cette sensation plaisante d’entretenir de la vitesse à moindre coût énergétique. La paraculaire, en raison de son inertie, offre tout son potentiel dès que la route s’aplanit et que la vitesse s’envole ! Alors, on ressent l’effet d’entraînement généré par la roue autant qu’on profite de sa douce mélodie.

Évidemment un peu moins à l’aise lorsque la route s’élève, il reste toujours possible de monter au train sans s’affoler. Comme toujours quand on fait le choix d’une telle configuration, c’est sur la globalité d’un parcours qu’il vous faudra les juger et en estimer le gain. Question balourd, RAS, les 2 roues tournent comme une horloge et conformément aux promesses de la marque !

À vérifier avant de passer à l’achat :  la question de la sensibilité au vent. Celle-ci sera toujours, quoiqu’on fasse, plus importante avec un tel combo et vous empêchera d’utiliser votre roue sur tous les circuits si vous y êtes sensibles. Soit car c’est dangereux, soit car c’est tout simplement interdit par l’organisation. Avec de l’entraînement, ce point peut se travailler afin d’en limiter l’impact. Toutefois et pour les gabarits très légers, le mieux est quand même de pouvoir faire un test au préalable.

Malgré cela et si toutes les conditions sont réunies, une roue pleine reste un gage de performance et peut justifier l’investissement. L’alternative sera si vous le voulez d’opter pour une Trispoke à l’arrière pour limiter un peu la prise au vent.

Question finition et qualité, celle-ci est au rendez-vous. Après une saison dans les mains de Pierre Le Corre, les roues sont comme neuves. Côté look, comme toujours nous sommes convaincus chez Trimax par ce type de produit qui colle parfaitement à l’image du triathlon comme on l’aime.

Enfin côté prix, ce combo tel que celui que Pierre a pu utiliser en 2022 avec succès est de 2 370 €. Un prix parfaitement justifié au vu du soin et de la qualité apportés à ces roues “haute-performance”.